Depuis plus de 20 ans, Orlane Kindt construit une œuvre à l’écriture singulière qui s’inscrit dans le langage de l’art abstrait. L’artiste s’affranchit des codes pour exprimer en toute liberté ses ‘’intuitions et émotions, à la limite d’un équilibre improbable’’. C’est dans son atelier qu’Orlane nous a reçus le temps d’une interview.
Orlane, quel est votre parcours personnel et artistique ?
Après des études d’Arts Graphiques à Saint-Luc à Tournai, j’ai travaillé en tant que cartographe pendant 4 ans, tout en exposant mes peintures depuis l’âge de 20 ans. Fille de mère artiste, j’ai toujours baigné dans un environnement où la création avait une place primordiale.
Où puisez-vous vos inspirations ?
Je suis sensible aux traces que le vent, la pluie et le temps laissent sur l’environnement naturel et urbain : des affiches déchirées, des murs qui s’écaillent, des failles, des nécroses du temps, l’impact d’une tâche vivement tombée sur le sol, un élément industriel rouillé… Tout cela sont des raisons pour se mettre à l’œuvre !
Parlez-nous de la création d’une œuvre…
Mes tableaux sont autant d’impulsions créatives et inattendues que je couche sur un support. Je construis mon travail en observant le réel puis je retranscris mes sentiments... Traits, lignes, spirales, couleurs, matières et superpositions créent un rythme calme ou fougueux…
Qu’essayez-vous de transmettre dans vos tableaux ?
J’essaye de rendre visible l’invisible. Ma peinture est celle de l’inconscient, les images effleurent la mémoire et deviennent des instantanés.
Quels matériaux utilisez-vous ?
La toile, les bâches de camion avec les traces du temps qui passe, le papier déchiré, le verre… Mais aussi l’acrylique, l’encre… Le choix du support et de la matière influent sur le résultat.
À quels mouvements artistiques êtes-vous sensible ?
L’Art Abstrait, l’Expressionisme, le Pop Art, l’Hyperréalisme, l’Art Brut et le Dadaïsme. Je me sens proche des artistes qui se sont libérés des conventions pour créer un univers personnel.
Un artiste qui vous inspire en particulier ?
Robert Motherwell pour son œuvre en perpétuel mouvement.
Où avez-vous déjà exposé ?
Dans les musées mais aussi les galeries de Tours, Lille, Tournai, Paris, Hardelot, Dunkerque, Isle-sur-la-Sorgue, Bailleul, Ypres, Bruxelles … Et bien d’autres villes…
Si vous pouviez faire revivre un artiste et passer une journée à peindre en sa compagnie, qui serait-il ?
Tapiés sans hésiter ! Sa poésie picturale inspirée de Miró déploie tout un monde onirique qui m’inspire.
Et pour terminer, quels sont vos projets ?
Une exposition à Roncq qui a été décalée à cause du Covid et en 2023, une installation à la Maison Folie Hospice d’Havré à Tourcoing dont le thème sera ‘’Les femmes artistes’’.
Visite de l’atelier sur rendez-vous.